Le Pu'Er cuit - partie 2

Processus de fabrication du Pu'Er cuit

Ming Cha Si - Saichun

6/10/2024

Canton a toujours été un point de passage obligé du thé sur la route de l’export, entre les provinces productrices du Sud de la Chine (Guangdong, Guangxi, Guizhou et Yunnan) et Hong Kong.

Durant ces trajets à cheval souvent de plusieurs mois, le thé, simplement emballé dans du papier ou du bambou, subit les aléas météorologiques (pluie, chaleur, soleil, ect..).

Pourtant, le consommateur cantonnais ne s’y trompe pas, le transport a bien transformé la verdure, l’agressivité et l’amertume des thés en galette, en douceur (théaflavine – théarubigine).

Faire évoluer et vieillir le thé devient alors une obsession des négociants locaux.

Jouant aux apprentis sorciers, ils ajoutent de l’eau sur le Maocha, le resèche au soleil, le stock dans des grottes, ou dans des caves humides et chaudes pour accélérer l’oxydation et la fermentation. Néanmoins, les mauvaises conditions d’hygiènes laissent dans la liqueur un désagréable goût de « stockage ». Ces procédés de vieillissement accéléré non conformes, durent jusqu’en 1957.

Ces thés vieillis artificiellement durant une longue période de tâtonnement, sont des mélanges de thés venant des provinces voisines et notamment de la région de la ville de Pu’Er au Yunnan. Aux yeux des cantonnais, ils deviennent donc des « Pu’Er » bien avant que l’AOC ne soit créée et que leur fabrication ne se standardise.

L'équipe Ming Cha Si