Beiyuan Manufacture Impériale - partie 5
L'histoire de Beiyuan
Ming Cha Si - Saichun
8/6/2024
Les concours de Thé (Dou Cha)
Les concours de thé apparaissent sous la dynastie Tang (618-907) mais leur popularité se repend plutôt sous les Song. Ce loisir touche toutes les couches de la société, de l’empereur aux paysans, en passant par les hauts fonctionnaires et les petits commerçants.
Lors des concours de thé de Beiyuan, le premier critère de comparaison est la couleur de la liqueur. Une technique de fabrication spéciale vise à la rendre la plus blanche possible. Les liqueurs vert-blanc et gris-blanc sont considérées comme moyennes, tandis que le jaune-blanc ferme la marche.
Le thé doit être moulu le plus finement possible avant l’infusion (Dian Cha). La température de l’eau doit être précise, et comme le thermomètre n’existe pas à l’époque, il est coutume d’observer la taille de bulles pour juger de sa chaleur. Au frémissement, les bulles ont la taille des « yeux de crevette », puis des « yeux de crabe », puis des « yeux de poissons ». Lorsque l’eau bout et fait des « colliers de perle » en surface puis roule en « grosses vagues » c’est qu’elle est trop chaude pour le thé !
Lorsque la température de l’eau est juste, la poudre de thé est battue d’une manière très définie, avec une cuillère soit en or, en argent ou en fer, mais pas en bambou, jugé trop léger d’après Cai Xiang.
Une technique parfaite donnera un mélange qui doit s’accrocher au bord de la tasse le plus longtemps possible, preuve de qualité ! Lors du concours, celui dont la tasse se découvre en premier à perdu !
La porcelaine noire, comme « Tu Hao Zhan ou poil de lapin » est le récipient parfait des concours car les traces de liqueur blanche sont bien visibles sur fond noir.
Ces dégustations, devenues un jeu à l’époque, plaisent à tous et poussent le développement du thé vers la perfection.
L’Equipe Ming Cha Si




